2009-11-24

curiosus002: (Librarian)
2009-11-24 11:18 pm

Chanson de Roland




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LXXXVII

Roland est vaillant et Olivier est sage :
tous deux sont de merveilleux vassaux.
Une fois sur leurs chevaux et en armes,
jamais, dussent ils mourir, ils n’esquiveront la bataille.
Les comtes sont braves et leurs paroles fières.
Les païens félons, furieusement, chevauchent.
Olivier dit : « Roland, en voici quelques uns !
Ceux ci sont près de nous, mais Charles est trop loin.
Votre olifant, vous n’avez pas daigné le sonner.
Le roi présent, nous n’aurions pas de pertes.
Regardez là haut, vers les cols d’Espagne.
Vous pouvez le voir : l’arrière garde est à plaindre.
Qui en est aujourd’hui ne sera d’aucune autre. »
Roland répond : « Ne dites pas ces folies !
Maudit le cœur qui dans la poitrine prend peur !
Nous tiendrons ferme ici sur place :
nous porterons les coups et ferons la mêlée. »

LXXXVIII

Quand Roland voit qu’il y aura bataille,
il devient plus féroce que lion ou léopard.
Il appelle les Français et dit à Olivier :
« Seigneur, mon compagnon, mon ami, ne parlez plus ainsi !
L’empereur, qui nous a laissé les Français,
en a choisi vingt mille qui sont tels
à son avis que pas un n’est un lâche.
Pour son seigneur on doit subir de grands maux,
endurer de grands froids et de fortes chaleurs,
on doit perdre de son sang et de sa chair.
Frappe de ta lance et moi de Durendal,
ma bonne épée que le roi me donna.
Si je meurs, celui qui l’aura pourra dire
que ce fut l’épée d’un noble vassal. »

LXXXIX

D’un autre côté se trouve l’archevêque Turpin.
Il éperonne son cheval et monte une colline.
Il s’adresse aux Français et leur tient un sermon :
« Seigneurs barons, Charles nous a laissés ici.
Pour notre roi nous devons bien mourir.
Aidez le à défendre la chrétienté !
Vous aurez à vous battre, vous en êtes sûrs et certains,
car de vos yeux vous voyez les Sarrasins.
Battez votre coulpe, demandez pardon à Dieu !
Je vous absoudrai pour sauver vos âmes.
Si vous mourez, vous serez de saints martyrs,
vous aurez des sièges au plus haut paradis. »
Les Français mettent pied à terre et se prosternent,
et l’archevêque, au nom de Dieu, les bénit ;
comme pénitence, il leur ordonne de frapper.

Особенно хорош архиепископ Тюрпин. А как еще можно было проповедать диким франкам, или, скажем, запорожским казакам?